Histoire de la commune

Histoire du village de Les Salles

Premières mentions

La plus ancienne mention du nom de la commune date des environs de l'an 1000 dans le cartulaire de Savigny Ecclesia de Sales.

On retrouve dans une autre édition de ce même ouvrage une mention en 1225 : Ecclesia de Salis et en 1361 : Sancti Petri di Salis.

Jusqu'à la révolution, la commune s'est appelée Saint-Pierre-des-Salles.

Origine du nom

Les spécialistes de toponymie sont partagés sur l'origine du nom :

- pour Albert Dauzat le nom viendrait du mot germanique "saal" : chambre ;

- de même pour Pierre Louis Augereau, le nom provient du mot "salle" qui en ancien français désignait le siège d'une seigneurie, une maison noble ou un logis fortifié. Ce mot dérive du bas latin "sala" après emprunt au francique "sal" qui a donné en allemand "saal" : chambre, château.

- Pour Vachet il dériverait du latin "olla" :marmites, pots, voire "aulae" : cour de maison

- D'autres y voient un rapprochement avec Saint François de Sales.

- Certains font dériver le nom du latin "Saltus" : lieu boisé

- Une autre hypothèse fait dériver le nom de "Saule" et plus particulièrement de sa traduction germanique "Salt"

- Charles Jacquet, historien local, émet quant à lui, l'hypothèse d'une origine liée au mot latin "sala" : qui en son temps signifiait hôtellerie, taverne. Il fait allusion à un relais situé en bordure de la voie romaine Lyon - Bordeaux qui passait dans la commune et qui aurait été en quelque sorte à l'origine du village. Toujours est-il qu'à ce jour, aucune explication ne fait l'unanimité.

Il est à noter qu'en France, 28 autres localités portent le nom de Salles. Celles-ci sont toutes situées dans la moitié sud de la France.

Vestiges néolithiques

Dans les années 1930, un instituteur, André Breasson a trouvé plusieurs silex taillés sur la commune confirmant une occupation humaine relativement ancienne du territoire.

Vestiges de l'âge de bronze

L'étude de la tourbière du Verdier (voir plus haut) a mis en évidence que son origine vers 1000 avant J.-C. est liée à des aménagements d'origine humaine. Cette étude confirme la présence fort ancienne d'habitants sur le territoire de la commune.

Vestiges gaulois et gallo-romains

En contrebas du chemin qui va du Verdier à la Plagnette des sondages effectués en 2003 par le GRAL ont mis en évidence une occupation gallo-romaine.

Des éléments de poterie sigillée avec décors ont été découverts. Ils sont datés du IIe siècle de notre ère. À proximité a aussi été découvert un autre site qui n’a pas été daté avec précision, mais qui pourrait être d’origine gauloise.

Évènements historiques

En 1181, Guy II, comte de Forez, fit bâtir sur le territoire de la paroisse des Salles une fortification en un lieu nommé Cervières. Cette construction avait pour but de protéger le comté de Guy II de Forez des velléités de ses puissants voisins d'Auvergne, de Couzan et d'Urfé lors de sa présence aux croisades. Plus tard, de nombreuses maisons s'étant construites autour de la garnison, le territoire de Cervières fut démembré de la paroisse des Salles.

En novembre 1567, une troupe de protestants, conduits par Poncenat et Verbelais est vaincue par les catholiques du marquis de La Chabre et les seigneurs de Terris et de La Valette dans la plaine des Bataillouses. Cette bataille coûta la vie à environ 300 soldats.

Lieux historiques :

Les pierres druidiques : La pierre branlante, La pierre du sacrifice, Le dolmen de La Goutte.

Mérange, lieu le plus anciennement cité : en 982 dans le cartulaire de Savigny.

La voie romaine Lyon-Clermont (les Meaudres-Le Bourg-La Croix Blanche-Relange-L'Étrat).

L'église paroissiale date du XIIe siècle (l'une des plus anciennes de la région) ; à l'intérieur, la statue de sainte Anne et la Vierge en bois ciré datant de la fin XVIIIe ou du début XIXe siècle est classée monument historique.

La chapelle Saint-Roch, érigée dans les années 1630 suite à un vœu fait par les habitants des Salles et de Cervières lors de l’épidémie de peste.

Les souterrains : Le Bourg (ex-presbytère), Chapt, Fauchemagne, Le Lac, Coavoux, La Cure, Mérange...

Des fermes fortifiées : Relange, Rullion, le Verdier, le Lac...

Des châteaux : Château de la Goutte, les Serrots, Chapt...

Des lieux légendaires : le tombeau de Mona, le rocher de la Mule.

Personnalités liées à notre commune:

Étienne François Kayr de Blumenstein (1712 - 1799), inspecteur des mines d’origine allemande. Il établit en 1730 à la Goutte une fonderie pour traiter le plomb extrait de ses mines de Champoly et de Juré. Il racheta en 1753 le château de la Goutte pour l’habiter.

Jean Baptiste François Kayr de Blumenstein (1759 - 1854), officier, chevalier de Saint-Louis et ingénieur des Ponts et Chaussées. Il prit la succession de son père Étienne pour exploiter le plomb à La Goutte. Il fut le premier maire des Salles en 1791. Son frère Jean Baptiste Pierre François (1766-1854) fut quand à lui maire de Lezoux de 1800 à 1830.

François Gilbert Planche, ( 1866 - 1924) ingénieur, industriel et député des Hautes-Alpes, dont la famille est originaire du hameau de Coavoux. Homme d'action, il s'est investi dans les chemins de fer, dans l'exploitation minière et dans l'énergie électrique. Il est considéré comme un des "pères de l'hydroélectricité " dans les Alpes. Il est aussi l'arrière-grand-père de Carla Bruni-Sarkozy.

Joseph Gouttebarge, (1924-1964) Né aux Salles, il fut ordonné prêtre en 1947. Il choisit de devenir prêtre ouvrier à la Compagnie des Forges de la Loire à St Etienne. Il s’engage dans le mouvement syndical pour mettre sa foi au service du monde ouvrier. Il adhére à la CGT dont il devint secrétaire départemental. En 1957 il rejoint le Parti Communiste puis se marie l’année suivante. Malgré sa mise en marge de l’Eglise il garda une foi profonde. Aujourd’hui une rue de St Etienne porte son nom dans le quartier Tarentaize (rue Jo Gouttebarge).